A garder en tête : l’importance de la participation féminine
L’extrait qui suit provient du document Pour une nouvelle dynamique de la gestion scolaire, de la Conférence des Ministres de l’Education des pays ayant le français en partage (CONFEMEN, 2007):
« Des expériences réussies de participation des femmes à la gestion de l’école existent dans certains pays membres de la CONFEMEN. C’est, par exemple, le cas des « Associations des Mères Educatrices (AME) » au Niger. L’implication des AME dans la gestion de l’école constitue un axe stratégique pour promouvoir la scolarisation en général et celle des filles en particulier.
C’est suite à une analyse critique du travail des associations des parents d’élèves (APE) et des comités de gestion scolaire (COGES) au Niger, qu’il a été remarqué une très faible représentation voire une absence totale des femmes au niveau de ces structures classiques de gestion de l’école à cause des pesanteurs socioculturelles. Or, plusieurs rencontres et échanges avec les communautés à la base ont fait ressortir qu’en milieu rural, les mères jouent un rôle déterminant dans l’inscription et le maintien des filles à l’école.
Ainsi, en s’inspirant des expériences réussies dans certains pays de la sous-région, le Niger a pris l’option de mettre en place des AME dans chaque école du pays. Il s’agit d’un cadre de mobilisation des femmes afin qu’elles puissent mener le débat entre elles-mêmes d’abord et ensuite participer davantage à la gestion de l’école. »