Dans l’ensemble, la leçon s’est bien passée. J’étais un peu inquiet car, en plus du travail de groupe qui est toujours très nouveau pour moi, il y avait un élément de travail manuel et c’était la première fois que la classe allait faire ce genre de travail.

Pour moi, les deux activités de la leçon qui m’ont semblé les plus productives ont été :

1)     la session de révision de ce qui avait été appris au cours de la dernière leçon pour laquelle j’ai utilisé la technique de remue-méninge en groupes. J’avais préparé les consignes sur un poster, j’ai demandé aux élèves de réexpliquer ce qu’ils avaient à faire, et quand j’ai été sûr qu’ils avaient bien compris, ils se sont mis au travail et je me suis promené dans la classe, observant, écoutant, et une ou deux fois, mettant les choses au point. J’ai constaté que tous les enfants voulaient contribuer et même Nathan qui est généralement très réticent a pris part aux discussions au sein du petit groupe. Il semble donc que le travail de groupe aide à créer in environnement sécurisant pour les enfants timides. Ce que j’ai vu et entendu au cours de mes allées et venues dans la classe m’a indiqué que les découvertes de la veille sur la symétrie avaient été bien assimilées, même si j’ai dû faire un petit point avec Kokou et Amele pour qui le concept n’était pas tout à fait compris. Le fait que tous les élèves travaillaient dans leurs groupes m’a permis de faire cette mise au point sur le champ avec Koukou et Amele. Encore un avantage du travail de groupes. La séance plénière qui a suivi a confirmé mon évaluation effectuée au cours de mes allées et venues dans la classe.

2)    La préparation des masques au brouillon s’est bien passée parce que la démonstration-explication de comment faire un masque avec toute la classe ainsi que l’étude de divers masques africains en groupes ont constitué une bonne préparation. Je pense que la ressource-clé de TESSA Utiliser l’explication et la démonstration pour favoriser l’apprentissage m’a permis d’être plus efficace dans mes explications et démonstrations.

J’ai été agréablement surpris par la variété des formes de masques et par celles des décorations prévues. Leur créativité montre combien les élèves sont motivé.e.s par l’activité, et une fois de plus, j’ai eu la preuve qu’ils ont compris ce que sont les axes de symétrie et comment cela fonctionne. Et les masques de Kokou et d’Amele, bien que simples, indiquent que le principe de symétrie axiale a été assimilé. Il me semble que, cette année, le concept de symétrie et d’éléments de symétrie est passé beaucoup plus facilement qu’avec la classe de l’an dernier. Je pense que l’application pratique du concept mathématique est un plus et contribue à son acquisition et son développement. En fait, dans ce cas, il s’agit d’une utilisation interdisciplinaire de la symétrie. Rechercher des liens interdisciplinaires est donc peut-être un moyen d’aider à la mise en place de concepts ?

Le moment le plus difficile de la leçon a été la distribution du matériel pour la réalisation des masques. J’avais bien organisé les différents éléments (cartons, élastiques, crayons de couleurs, etc.) en piles à des endroits différents de la classe, mais tout le monde s’est déplacé ensemble et pendant un petit moment cela a été un peu le capharnaüm, et certains groupes se sont retrouvés avec tous les cartons tandis que les autres n’avaient rien ; cela a pris un certain temps pour m’assurer que tous les groupes avaient le bon matériel, ce qui n’est pas la meilleure utilisation de la leçon. J’ai demandé à tou.te.s les élèves de s’asseoir et de faire une liste de ce dont ils avaient besoin. Dans chaque groupe, un secrétaire a compilé la liste des besoins du groupe et, pour la prochaine leçon, il y aura une boîte par groupe contenant le matériel dont le groupe a besoin. Je vais demander à quelques élèves de m’aider à préparer les boîtes.

Je retiens de cette séance que, pour les travaux pratiques ou manuels, le niveau de préparation doit être encore plus rigoureux que pour les leçons ordinaires.

Vous aurez noté que Youssef a analysé les évènements de sa leçon avec un niveau satisfaisant de précision et qu’il a fait preuve de réflexion sur ce qui a causé ces événements (réflexion sur l’action). Quand il a aidé Kokou et Amele à mettre les choses au point, il a aussi démontré qu’il sait réfléchir dans l’action. Le fait qu’il soit totalement conscient que la leçon présenterait deux types de défi et ce qu’il se propose de faire pour faciliter la session de travail manuel relève de la réflexion pour l’action.

Lorsqu’elle va discuter de cette leçon avec Youssef, Fanta n’aura pas beaucoup à faire pour l’aider à analyser sa leçon et réfléchir sur la manière d’améliorer son niveau de réflexion. Toutefois, comme tout professionnel qui présente un bon niveau, Youssef est en droit d’attendre d’être poussé encore un peu plus loin. Que pourrait faire Fanta pour l’aider à progresser encore plus ?

Les outils suivants peuvent vous aider et aider les collègues avec qui vous travaillez à développer analyse et réflexion, soit en partageant ces outils avec eux, soit en utilisant ces ressources pour les aider à développer leur réflexion.

Outils :

Outil-PRI : réflexion enseignant.e.s

Modifié le: jeudi 29 décembre 2022, 22:14